La mujer artista
Traducción del francés por Reyna Esmeralda Romero Guzmán
Texto original de Anaïs Ségalas
Edición por Alfonso Conde
Imagen: «Self-Portrait» de Berthe Morisot
Oh, hermanas mías, ellos dijeron: “La mujer debe brillar
Por sus ojos, sus listones, su brillo primaveral ;
Mas la tinta o el color mancharán nuestra beldad.”
Ellos han enclaustrado pues, en la ociosa belleza,
Como una pobre reina, con la frente diamantada,
Que aprisionarían en un palacio espléndido.
Mas juventud y belleza se escapan de la mano.
Es un ramo de flores que se arroja en el camino…
¡Dios mío, dejemos que canten los mirlos!
¡Collares, alhajeros aburren de verdad!
Nos quieren encerrar en la frivolidad,
Mas rompamos nuestras cadenas de perlas.
Su ídolo es un ser ocioso, caprichoso,
Y sueña con embaucarlos en sus días perezosos;
Necesitamos un sueño, una meta para el pensamiento ardiente.
La musa del ala blanca es un ángel guardián,
Y el trabajo salvador, ese don mago,
Es el escudo de oro que protege a la mujer.
Las artes son hacia los cielos viajes encantadores
Que hacen ascender al espacio en carros de diamantes:
A los serafines, esos grandes artistas,
El cantor va hurtar notas: ¡Rafael!
Vio posar a la Virgen, y de las ciudades del cielo
Los poetas son los turistas.
Nosotras no tenemos sino un solo rincón de gloria y felicidad,
Los hombres tienen para sí el poder, la grandeza,
Las tribunas, las cruces y las sonajas que se elogian;
Cabalgan al asalto de los honores: véanlos
Escalar en ocasiones por los muros de los palacios,
Con la ambición, ¡ esta escalera poderosa !
Que conserven, Dios mío, a todos sus machos felices,
Pero guardemos nuestros pianos, nuestras plumas, nuestros pinceles.
El alma es un ave de paso
Que quiere actuar siempre, y que, con un vuelo ligero,
Incluso en su prisión busca viajar,
Se eleva y da vueltas en su jaula.
Para ustedes, hermanas, la paleta del sublime caos;
Que de ahí salga el día, y la tierra, y el oleaje;
Pongan la estrella en el cielo, el brillo en la pupila,
En el drama enmarcado deslicen la pasión,
Que se haga la luz, que la inspiración
¡Encienda al sol con una chispa!
Para ustedes, hermanas, el piano: desde el fondo del instrumento,
Que su alma en prisión, como una sílfide encantadora
Cante en notas cristalizadas,
O bien se realice en un festivo juego,
En sonidos vivos y brillantes, como un ramo de fuego
Que en el aire estalle en bengalas.
Para nosotras, la poesía y el sueño adorado
Que revolotea en el aire, y que atrapamos por el prado
Como un hilo de la Virgen. A los pies de Dios que ama
Ella carga nuestros corazones, rebozados como incensarios,
Y, cuando el mundo entristece, es dulce tenerlo
Como una escalera de oro que lleva al Dios supremo.
Musa de miradas de fuego, ¡no te escapes!
Mas en velos blancos déjanos envolverte,
Casta, huye de todo camino indigno:
Con tus pasos cadenciosos no toques sino un suelo bello;
Hacia la gloria a veces puedes emprender tu vuelo,
Pero con alas de cisne.
Olvida el verso puro, impoluto, ideal,
Y que no sea nunca obsceno o trivial.
El arte, ¿arruinado está? Dime, mi dulce compañía,
¿ Al cambiar su brillo por un trapo sucio?
El arte, supremo emperador, ¿está pues envilecido?
¿Al su purpúreo ser el traje rojo del presidio?
Cantemos, y lancemos nuestra miel
Al alma que sufre y que duda;
Llevemos al templo, bajo la bóveda,
Flores en los jarrones del altar.
Que la estrofa sea iluminada
Por la fe, ese astro eterno;
Que nuestra lámpara, humilde y dorada,
No se encienda sino por el fuego del cielo.
¡Oh! Cantemos por la hija de Eva,
Frágil, que olvida la virtud:
Despertémosla de un sueño fatal,
¡Enderecemos la flor de lis caída
Digámosle: solo el deber sublime
Torna la frente alegre y orgullosa;
La felicidad no está en el abismo
Como la perla está en el mar.
Cantemos por el cautivo en la sombra:
La poesía, en su despertar,
Puede atravesar su reja sombría
Con la esperanza y el sol.
Es su rayo, su golondrina,
La que la hace soñar prados y flores
La que de su ala camina
Cantando seca sus dolores.
Que nuestros versos, al caer en las almas,
Al rico muestren al indigente,
Y en el torso del pobre, oh mujeres,
Caiga un poco de dinero.
Poesía, oh bella cantora,
Tú dirás: ¡Dé, por favor!
Y, sin conocer a la necesitada,
Los pobres tendrán el beneficio.
Llevemos la calma al sufrimiento,
La creencia al corazón afligido,
Para todos el bálsamo y la esperanza;
Seamos las hermanas de la caridad.
O mes soeurs, Ils ont dit : «La femme doit briller
Par ses yeux, ses rubans, son éclat printanier ;
Mais l’encre ou la couleur souilleraient notre Armide.»
Ils l’ont cloîtrée alors dans l’oisive beauté,
Comme une pauvre reine, au front diamanté,
Qu’on emprisonnerait dans un palais splendide.
Mais jeunesse et beauté s’échappent de la main;
C’est un bouquet de fleur que l’on jette en chemin…
Mon Dieu, laissons sifler les merles !
Des colliers, des écrins lassent en vérité!
On veut nous enfermer dans la frivolité,
Mais brisons nos chaînes de perles.
Leur idole est un être oisif, capricieux,
Et songe à les tromper dans ses jours paresseux;
Il faut un rêve, un but à la pensée en flamme.
La muse à l’aile blanche est un ange gardien,
Et le travail sauveur, ce don magicien,
Est le bouclier d’or qui protège la femme.
Les arts sont vers les cieux des voyages charmants
Qui font gravir l’espace en chars de diamants:
Aux séraphins, ces grands artistes,
Le chanteur va voler des notes: Raphael!
A vu poser la Vierge, et des cités du ciel
Les poètes sont les touristes.
Nous n’avons qu’un seul coin de gloire et de bonheur,
Les hommes ont pour eux le pouvoir, la grandeur,
Les tribunes, les croix et les hochets qu’on vante;
Ils montent à l’assaut des bonheurs : voyez-les
Escalader parfois jusqu’aux mur des palais,
Avec l’ambition, cette échelle puissante!
Qu’ils conservent, mon Dieu, tous leurs mâles joyeux!
Mais gardons nos claviers, nos plumes, nos pinceaux.
L’âme est un oiseau de passage
Qui veut agir toujours, et qui, d’un vol léger,
Jusque dans sa prison cherchant à voyager,
S’élance et tourne dans sa cage.
À vous, sœurs, la palette au sublime chaos;
Qu’il en sorte le jour, et la terre, et les flots;
Posez l’étoile au ciel, l’éclair dans la prunelle,
Dans le drame encadré glissez la passion,
Que la lumière soit, que l’inspiration
Allume le soleil avec une étincelle!
À vous, sœurs, le clavier : du fond de l’instrument,
Que votre âme en prison, comme un sylphe charmant
Chante en notes cristallisées,
Ou bien s’épanouisse en un folâtre jeu,
En sons vifs et brillants, comme un bouquet de feu
Qui dans l’air éclate en fusées.
A nous la poésie et le rêve adoré
Qui voltige dans l’air, et qu’on prend par le pré
Comme un fil de la Vierge. Aux pieds de Dieu qu’elle aime
Elle porte nos cœurs, pleins comme l’encensoir,
Et, quand le monde attriste, il est doux de l’avoir
Comme un escalier d’or qui mène au Dieu suprême.
Muse aux regards de feu, ne vas pas t’échapper!
Mais dans de voiles blancs laisse-nous te draper;
Chaste, fuis tout chemin indigne :
De tes pas cadencés ne touche qu’un beau sol;
Vers la gloire parfois tu peux prendre ton vol,
Mais avec des ailes de cygne.
Laisse tomber le vers pur, limpide, idéal,
Et qu’il ne soit jamais obscène ou trivial.
L’art est-il ruiné, dis-moi, douce compagne,
Pour changer ses brillants contre un haillon sali?
L’art, superbe empereur, est-il donc avili,
Pour que sa pourpre soit l’habit rouge du bagne?
Chantons, et jetons notre miel
A l’âme qui souffre et qui doute;
Prenons au temple, sous la voûté,
Des fleurs aux vases de l’autel.
Que la strophe soit éclairée
Par la foi, cet astre éternel;
Que notre lampe, humble et dorée,
Ne s’allume qu’au feu du ciel.
Oh ! chantons pour la fille d’Eve
Fragile, oubliant la vertu:
Réveillons-la d’un fatal rêve,
Relevons le lis abattu!
Disons-lui : le devoir sublime
Rend seul le front joyeux et fier;
Le bonheur n’est pas dans l’abîme
Comme la perle est dans la mer.
Chantons pour le captif dans l’ombre:
La poésie, à son réveil,
Peut traverser sa grille sombre
Avec l’espoir et le soleil.
C’est son rayon, son hirondelle,
Qui lui fait rêver près et fleurs
Qu’elle vienne du bout de l’aile
En chantant essuyer ses pleurs.
Que nos vers, tombant dans les âmes,
Au riche montrent l’indigent,
Et dans le tronc du pauvre, ô femmes,
Fassent tomber un peu d’argent.
Poésie, ô belle chanteuse,
Tu diras : Donnez, s’il vous plaît!
Et, sans connaitre la quêteuse,
Les pauvres auront le bienfait.
Portons le calme à la souffrance,
La croyance au cœur attristé,
A tous les baume et l’espérance;
Soyons les sœurs de la charité.
O mes soeurs, Ils ont dit : «La femme doit briller
Par ses yeux, ses rubans, son éclat printanier ;
Mais l’encre ou la couleur souilleraient notre Armide.»
Ils l’ont cloîtrée alors dans l’oisive beauté,
Comme une pauvre reine, au front diamanté,
Qu’on emprisonnerait dans un palais splendide.
Mais jeunesse et beauté s’échappent de la main;
C’est un bouquet de fleur que l’on jette en chemin…
Mon Dieu, laissons sifler les merles !
Des colliers, des écrins lassent en vérité!
On veut nous enfermer dans la frivolité,
Mais brisons nos chaînes de perles.
Leur idole est un être oisif, capricieux,
Et songe à les tromper dans ses jours paresseux;
Il faut un rêve, un but à la pensée en flamme.
La muse à l’aile blanche est un ange gardien,
Et le travail sauveur, ce don magicien,
Est le bouclier d’or qui protège la femme.
Les arts sont vers les cieux des voyages charmants
Qui font gravir l’espace en chars de diamants:
Aux séraphins, ces grands artistes,
Le chanteur va voler des notes: Raphael!
A vu poser la Vierge, et des cités du ciel
Les poètes sont les touristes.
Nous n’avons qu’un seul coin de gloire et de bonheur,
Les hommes ont pour eux le pouvoir, la grandeur,
Les tribunes, les croix et les hochets qu’on vante;
Ils montent à l’assaut des bonheurs : voyez-les
Escalader parfois jusqu’aux mur des palais,
Avec l’ambition, cette échelle puissante!
Qu’ils conservent, mon Dieu, tous leurs mâles joyeux!
Mais gardons nos claviers, nos plumes, nos pinceaux.
L’âme est un oiseau de passage
Qui veut agir toujours, et qui, d’un vol léger,
Jusque dans sa prison cherchant à voyager,
S’élance et tourne dans sa cage.
À vous, sœurs, la palette au sublime chaos;
Qu’il en sorte le jour, et la terre, et les flots;
Posez l’étoile au ciel, l’éclair dans la prunelle,
Dans le drame encadré glissez la passion,
Que la lumière soit, que l’inspiration
Allume le soleil avec une étincelle!
À vous, sœurs, le clavier : du fond de l’instrument,
Que votre âme en prison, comme un sylphe charmant
Chante en notes cristallisées,
Ou bien s’épanouisse en un folâtre jeu,
En sons vifs et brillants, comme un bouquet de feu
Qui dans l’air éclate en fusées.
A nous la poésie et le rêve adoré
Qui voltige dans l’air, et qu’on prend par le pré
Comme un fil de la Vierge. Aux pieds de Dieu qu’elle aime
Elle porte nos cœurs, pleins comme l’encensoir,
Et, quand le monde attriste, il est doux de l’avoir
Comme un escalier d’or qui mène au Dieu suprême.
Muse aux regards de feu, ne vas pas t’échapper!
Mais dans de voiles blancs laisse-nous te draper;
Chaste, fuis tout chemin indigne :
De tes pas cadencés ne touche qu’un beau sol;
Vers la gloire parfois tu peux prendre ton vol,
Mais avec des ailes de cygne.
Laisse tomber le vers pur, limpide, idéal,
Et qu’il ne soit jamais obscène ou trivial.
L’art est-il ruiné, dis-moi, douce compagne,
Pour changer ses brillants contre un haillon sali?
L’art, superbe empereur, est-il donc avili,
Pour que sa pourpre soit l’habit rouge du bagne?
Chantons, et jetons notre miel
A l’âme qui souffre et qui doute;
Prenons au temple, sous la voûté,
Des fleurs aux vases de l’autel.
Que la strophe soit éclairée
Par la foi, cet astre éternel;
Que notre lampe, humble et dorée,
Ne s’allume qu’au feu du ciel.
Oh ! chantons pour la fille d’Eve
Fragile, oubliant la vertu:
Réveillons-la d’un fatal rêve,
Relevons le lis abattu!
Disons-lui : le devoir sublime
Rend seul le front joyeux et fier;
Le bonheur n’est pas dans l’abîme
Comme la perle est dans la mer.
Chantons pour le captif dans l’ombre:
La poésie, à son réveil,
Peut traverser sa grille sombre
Avec l’espoir et le soleil.
C’est son rayon, son hirondelle,
Qui lui fait rêver près et fleurs
Qu’elle vienne du bout de l’aile
En chantant essuyer ses pleurs.
Que nos vers, tombant dans les âmes,
Au riche montrent l’indigent,
Et dans le tronc du pauvre, ô femmes,
Fassent tomber un peu d’argent.
Poésie, ô belle chanteuse,
Tu diras : Donnez, s’il vous plaît!
Et, sans connaitre la quêteuse,
Les pauvres auront le bienfait.
Portons le calme à la souffrance,
La croyance au cœur attristé,
A tous les baume et l’espérance;
Soyons les sœurs de la charité.
Oh, hermanas mías, ellos dijeron: “La mujer debe brillar
Por sus ojos, sus listones, su brillo primaveral ;
Mas la tinta o el color mancharán nuestra beldad.”
Ellos han enclaustrado pues, en la ociosa belleza,
Como una pobre reina, con la frente diamantada,
Que aprisionarían en un palacio espléndido.
Mas juventud y belleza se escapan de la mano.
Es un ramo de flores que se arroja en el camino…
¡Dios mío, dejemos que canten los mirlos!
¡Collares, alhajeros aburren de verdad!
Nos quieren encerrar en la frivolidad,
Mas rompamos nuestras cadenas de perlas.
Su ídolo es un ser ocioso, caprichoso,
Y sueña con embaucarlos en sus días perezosos;
Necesitamos un sueño, una meta para el pensamiento ardiente.
La musa del ala blanca es un ángel guardián,
Y el trabajo salvador, ese don mago,
Es el escudo de oro que protege a la mujer.
Las artes son hacia los cielos viajes encantadores
Que hacen ascender al espacio en carros de diamantes:
A los serafines, esos grandes artistas,
El cantor va hurtar notas: ¡Rafael!
Vio posar a la Virgen, y de las ciudades del cielo
Los poetas son los turistas.
Nosotras no tenemos sino un solo rincón de gloria y felicidad,
Los hombres tienen para sí el poder, la grandeza,
Las tribunas, las cruces y las sonajas que se elogian;
Cabalgan al asalto de los honores: véanlos
Escalar en ocasiones por los muros de los palacios,
Con la ambición, ¡ esta escalera poderosa !
Que conserven, Dios mío, a todos sus machos felices,
Pero guardemos nuestros pianos, nuestras plumas, nuestros pinceles.
El alma es un ave de paso
Que quiere actuar siempre, y que, con un vuelo ligero,
Incluso en su prisión busca viajar,
Se eleva y da vueltas en su jaula.
Para ustedes, hermanas, la paleta del sublime caos;
Que de ahí salga el día, y la tierra, y el oleaje;
Pongan la estrella en el cielo, el brillo en la pupila,
En el drama enmarcado deslicen la pasión,
Que se haga la luz, que la inspiración
¡Encienda al sol con una chispa!
Para ustedes, hermanas, el piano: desde el fondo del instrumento,
Que su alma en prisión, como una sílfide encantadora
Cante en notas cristalizadas,
O bien se realice en un festivo juego,
En sonidos vivos y brillantes, como un ramo de fuego
Que en el aire estalle en bengalas.
Para nosotras, la poesía y el sueño adorado
Que revolotea en el aire, y que atrapamos por el prado
Como un hilo de la Virgen. A los pies de Dios que ama
Ella carga nuestros corazones, rebozados como incensarios,
Y, cuando el mundo entristece, es dulce tenerlo
Como una escalera de oro que lleva al Dios supremo.
Musa de miradas de fuego, ¡no te escapes!
Mas en velos blancos déjanos envolverte,
Casta, huye de todo camino indigno:
Con tus pasos cadenciosos no toques sino un suelo bello;
Hacia la gloria a veces puedes emprender tu vuelo,
Pero con alas de cisne.
Olvida el verso puro, impoluto, ideal,
Y que no sea nunca obsceno o trivial.
El arte, ¿arruinado está? Dime, mi dulce compañía,
¿ Al cambiar su brillo por un trapo sucio?
El arte, supremo emperador, ¿está pues envilecido?
¿Al su purpúreo ser el traje rojo del presidio?
Cantemos, y lancemos nuestra miel
Al alma que sufre y que duda;
Llevemos al templo, bajo la bóveda,
Flores en los jarrones del altar.
Que la estrofa sea iluminada
Por la fe, ese astro eterno;
Que nuestra lámpara, humilde y dorada,
No se encienda sino por el fuego del cielo.
¡Oh! Cantemos por la hija de Eva,
Frágil, que olvida la virtud:
Despertémosla de un sueño fatal,
¡Enderecemos la flor de lis caída
Digámosle: solo el deber sublime
Torna la frente alegre y orgullosa;
La felicidad no está en el abismo
Como la perla está en el mar.
Cantemos por el cautivo en la sombra:
La poesía, en su despertar,
Puede atravesar su reja sombría
Con la esperanza y el sol.
Es su rayo, su golondrina,
La que la hace soñar prados y flores
La que de su ala camina
Cantando seca sus dolores.
Que nuestros versos, al caer en las almas,
Al rico muestren al indigente,
Y en el torso del pobre, oh mujeres,
Caiga un poco de dinero.
Poesía, oh bella cantora,
Tú dirás: ¡Dé, por favor!
Y, sin conocer a la necesitada,
Los pobres tendrán el beneficio.
Llevemos la calma al sufrimiento,
La creencia al corazón afligido,
Para todos el bálsamo y la esperanza;
Seamos las hermanas de la caridad.
Reyna Esmeralda Romero Guzmán es egresada de la licenciatura en Lenguas Modernas de la Universidad La Salle Bajío. Master en Estudios Hispanoamericanos por la universidad Michel de Montaigne Montesquieu en Burdeos, Francia, y egresada del Diplomado en Traducción Literaria y Humanística de la AMETLI. Ha impartido las materias de francés, literatura, español e inglés en la Universidad La Salle Bajío y en la Universidad de Guanajuato. En paralelo tiene estudios en Historia del Arte. Ha expuesto arte objeto en Francia como invitada del colectivo latinoamericano MACLA, así como incursionado en la ilustración.